Piloter son épargne : que se cache-t-il derrière ce titre d’article sophistiqué ? S’agit-il du pilotage d’une épargne déjà constituée ? Ou s’agit-il plutôt du pilotage et des actions à entreprendre pour constituer une épargne dans un premier temps, pour ensuite la gérer dans un second temps ?
Comme nous ne pilotons pas de la même façon un avion de tourisme et un Airbus A380, nous ne pilotons pas de la même façon une épargne en cours de constitution qu’une épargne conséquente déjà constituée. L’objectif de cet article est donc de vous faire réfléchir à l’ensemble des actions du quotidien qui vous permettront de piloter une épargne, partie intégrante d’un patrimoine plus important à l’arrivée.
Nous aurions pu appeler cet article “comment économiser davantage à l’échelle d’une vie en dépensant son argent intelligemment à travers une gestion de budget intelligente”, mais nous assumons les références à l’aviation et aux avions de ligne, mais surtout à la nécessité de faire décoller votre patrimoine.
A l’échelle d’une vie - et en général - les Français ont tendance à moins épargner que leurs homologues Américains. Là où les Américains s’arrêtent souvent à la propriété de la résidence principale en termes d’immobilier (1/3 de leur patrimoine), pour privilégier ensuite les capitaux financiers (bourse et placements, autour de 2/3 du patrimoine), les Français, eux, privilégient l’immobilier nettement plus que les capitaux financiers (2/3 du patrimoine est de l’immobilier, tandis que les capitaux financiers ne représentent qu’1/3 du patrimoine).
Par rapport à ces deux approches, l’une d’entre elles devrait-elle être privilégiée par rapport à l’autre ?
Les Américains investissent davantage sur les capitaux financiers car ils ont souvent une culture financière plus poussée, là où les Français privilégient l’immobilier et la pierre pour ses caractéristiques de valeur refuge. En synthèse, et dans l’idéal, nous pensons que ces deux approches pourraient et devraient être combinées dans le temps au profit d’une stratégie patrimoniale bien plus efficace que les livrets classiques.
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Maintenant que l’on s’est rassurés et que l’on a compris qu’on n’est pas les seuls en France à ne pas maximiser le potentiel du capital financier, descendons de ce niveau structurel vers une analyse plus personnelle.
La question peut naturellement se poser, mais il est important d’avoir une vision philosophique pour y répondre. Par exemple, il est toujours plus facile d’épargner de l’argent que l’on n’a pas pris l’habitude de dépenser, qu’à l’inverse d’épargner de l’argent que l’on a pris l’habitude de dépenser.
Dans le premier cas, ce sont nos objectifs de vie que l’on prépare, et on n’a tout simplement pas envie de re-travailler pour de l’argent que l’on a déjà gagné. Tandis que dans le deuxième cas, on accepte l’idée de devoir retravailler pour (re)gagner ces mêmes revenus.
Il existe, comme pour tout, une règle simple, mais importante, à garder en tête et à respecter, qui peut entrer en jeu et aider tout un chacun à épargner mieux, notamment les plus jeunes, au début de la vie active : la règle du un tiers, un tiers, un tiers. Prenons l’exemple d’une personne dans une tranche marginale d’imposition à 30% qui voit son salaire augmenter. Une augmentation des revenus se traduit par une augmentation de la fiscalité d’une part, mais doit également venir avec une volonté d’épargner plus d’autre part.
En ce sens, la règle mnémotechnique suivante permet d’illustrer ce raisonnement. Les revenus supplémentaires doivent être alloués à trois grandes catégories :
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Fort de ce constat et de l’application de ces simples règles, une fois les bonnes habitudes d’épargne prises, nous observerons les patrimoines différents pour ceux qui ont commencé à appliquer cela à 30 ans, à 40 ans, à 50 ans, voire jamais…
Car les bons réflexes et la rigueur sont une chose, mais le temps dont on disposera pour appliquer ces bons préceptes est encore plus important.Beaucoup cherchent souvent la rentabilité - et donc des prises de risque plus importantes pour compenser le temps qu’ils auraient perdu à ne pas faire. Mais il faut savoir donner le temps au temps, et c’est ce que démontrent d’ailleurs souvent les plus grosses situations patrimoniales que nous avons le plaisir d’accompagner.
Avant de se demander comment épargner, on doit surtout se demander pourquoi épargner ?
En effet, nombreux sont ceux qui parlent de la corrélation entre le rendement et le risque, là où de notre côté, nous voyons aussi et surtout une corrélation entre la motivation à épargner et les montants constitués via cette épargne. Car plus on prend de la hauteur pour savoir pourquoi on épargne, plus la motivation pour épargner grandit.
Cette précision nous semble indispensable, car “comment épargner” mène vite à de la technicité et des questions de rendement / risque. Alors que “pourquoi épargner” mène plutôt à un travail d’introspection qui doit dégager des motivations, donc des moyens, et donc des montants plus importants. Nous revenons donc à notre avion de ligne vs. avion de tourisme.
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💡 Quelle est la différence entre le “petit” patrimoine et le “gros” patrimoine ? Souvent, le “gros” patrimoine sait pourquoi il travaille, il épargne, il vit ce qui se traduit par une démarche de planification financière précise et ambitieuse.
Gardez toujours à l’esprit la nécessité d’aborder les thématiques financières et patrimoniales, uniquement et exclusivement dans cet ordre :
1. Le “Pourquoi” ;
2. Le “Combien” ;
3. Le “Comment”.
On mentionnait un peu plus haut la règle du 1/3, 1/3, 1/3. Ici, on se propose d’affiner une question qui mérite de l’être : comment épargner son salaire - ou ce qu’il en reste après ses dépenses.
Tout d’abord, il faut distinguer trois types de dépenses :
Une fois ces trois types de dépenses identifiées, nous faisons un focus sur deux réflexes à avoir lorsque l’on s’apprête à faire un achat.
Le premier réflexe est de se poser la question : est-ce un want ou un need ? (en VF : est-ce un besoin ou une envie?). Le besoin est indispensable pour vivre, fonctionner, etc. L’envie, comme son nom l’indique ne va pas améliorer votre situation sur le long terme, mais à l’inverse simplement assouvir son côté impulsif sur le (très) court terme.
Le risque ici, est que les plus ingénieux réussiront toujours à justifier une envie par un besoin… Cette petite phrase, à l’échelle d’une vie, fait la différence.
Après ce coup de sueur, en voici un second, autour du barbecue et de cette grille à saucisse : est-ce un want ou un need ?
Le deuxième réflexe est de penser à différer une dépense. Car la différer est souvent un bon compromis : si l’on diffère toutes ses décisions de dépense sur un laps de temps, a priori, on dépense moins sur ce même laps de temps, et donc au global à l’échelle d’une vie.
Parfois, il arrive même que l’on ait de belles surprises, à réaliser que ce dont on avait besoin un jour pourrait ne plus être un besoin plus tard. Il existe en effet une certaine satisfaction à économiser en ayant éviter une dépense futile.
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Il est important de se rappeler que vous ne souhaiterez (très) probablement pas (re)travailler une deuxième, troisième, quatrième, ou nième fois pour l’argent que vous avez déjà gagné. Le sujet n’est pas vraiment d’économiser, mais plutôt de s’économiser.
Faisons ici un parallèle qui pourrait être parlant : un pêcheur, qui, fatigué à l’idée de tirer ses filets à chaque fois par la force de son dos et de ses bras, décide de s’équiper des outils nécessaires pour l’aider à sortir ses prises de la mer. Il ne fournit alors pas autant d’efforts pour des prises qui peuvent devenir plus grandes.
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Le parallèle peut alors être fait avec le patrimoine : quelqu’un qui a pris les devants et qui a commencé à épargner assez tôt en vue de préparer ses objectifs, va pouvoir réfléchir à quoi faire de cette épargne.
Une chose est sûre, il ne devra plus réfléchir à retravailler pour regagner ces sommes, et verra plus rapidement ses investissements lui créer des revenus complémentaires sans avoir besoin de s’user pour ce faire.
Lorsque l’on parle d’un âge, il est primordial de savoir si l’on parle d’un point d’étape, ou à l’inverse d’un point de départ / d’arrivée.
Traduit différemment, le montant que nous devrions avoir à 30, à 40 ou à 50 ans, dépend toujours de la question du “Pourquoi”, à savoir de l’objectif visé, de son horizon et du budget associé.
Nous comprenons donc que le temps dont nous disposons à réaliser cet objectif permet de répondre à la question du montant de l’épargne à un âge donné.
Comme les objectifs de vie sont personnels et propres à chacun, leur identification, leur chiffrage, leur priorisation, et leur mise en perspective sur une échelle de temps vous permettront de répondre à la question de combien d’épargne à 30, à 40 ou à 50 ans. Prenez rendez-vous avec nos conseillers pour vous permettre d’y voir plus clair.
Pour vous faire patienter jusqu’à votre rendez-vous, et à titre d’exemple, admettons que trois personnes différentes souhaitent se constituer un capital de 300 K€ pour s’acheter un bateau. Les trois personnes partent avec un capital de départ de 5 000 € et verseront 300 € par mois. La seule chose qui les différencie est le temps qu’ils ont pour constituer les 300 K€ :
1. Le premier dispose de 10 ans ;
2. Le deuxième dispose de 20 ans ;
3. Le troisième dispose de 40 ans.
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C’est à vous de décider où vous souhaitez vous placer à 30, 40 ou 50 ans. Indépendamment de votre réponse, nous conviendront tous, que le temps permet d’accumuler de la richesse sans devoir vous exposer considérablement au risque de perdre votre capital.
Evidemment, le but sera de faire travailler ensemble votre épargne plus efficacement dans le temps et ainsi de la faire fructifier.
Si vous êtes arrivé jusqu’ici, c’est que comme beaucoup d’entre nous, l’idée d’utiliser l’épargne comme un outil d’accomplissement vous a probablement séduit. Ceci n’est qu’une introduction à la Carte Patrimoniale, qui rassemble tous les savoir-faire et l’expertise du cabinet de gestion de patrimoine Adria.
En attendant, n’hésitez pas à nous contacter sur cette page, ou à vous adresser via LinkedIn à l’un de nos conseiller pour échanger sur votre situation.
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